Une oasis de bien-être dans un monde de brutes

24 février 2024. Deux ans de guerre en Ukraine, 4 mois de guerre à Gaza, sans oublier les guérillas, les attentats à l’arme blanche sur des civils, les meurtres liés au trafic de drogue… Chaque soir les journaux télévisés plombent le moral des gens en rappelant les horreurs de la journée… Conséquence de nombreux Français se gavent d’anxiolytiques en attendant la fin du monde pour demain. Assez !…

Mars 2024, l’Écho des Collines a pour titre : le « Cheval et nous ». Belles images, sourires des enfants, joie des cavalières et retour vers le monde rural. La nature est toujours là, calme et paisible avec ses vignes, ses chevaux, ses vaches et ses champs.

On peut encore si l’on veut quitter le monde urbain aller se promener sur les chemins de l’Entre-deux-Mers, dans des lieux encore un peu hors du temps où le nom des villages sonne étrangement : Naujan-et-Postiac, Tizac de-Curton, Grézillac, Bellefond, Castelviel, Castelmoron d’Albret, Mesterrieux, Ruch…On pourrait avec ces noms écrire une guirlande de mots poétiques comme Aragon dans son poème « Le conscrit des cent villages » :
J’emmène avec moi pour bagages
Cent villages sans lien sinon
L’ancienne antienne de leurs noms
L’odorante fleur du langage.

Dans cette Toscane bordelaise, on découvre surtout à partir de Sauveterre-de-Guyenne jusqu’au Lot et Garonne, des villages où trônent la petite église avec son clocher-mur et la petite mairie arborant fièrement le drapeau tricolore. Quelques maisons plus ou moins anciennes les entourent, le reste s’éparpille dans le paysage. Villages immobiles comme surgis d’une photographie du début du XXe siècle.

Prés et vignes sont, maintenant en bute aux aléas du temps ou des hommes. On arrache des vignes, on aperçoit rarement des vaches dans les champs. Mais les chevaux qui ont la chance d’appartenir à des clubs hippiques, à des particuliers, paissent tranquillement dans la prairie.

Les vieux villages, changent de visage. Des constructions modernes apparaissent pour loger les gens désireux d’une meilleure qualité de vie et qui, au volant de leur automobile, serpentent les routes de campagne pour aller travailler loin de chez eux. Les vieilles églises, elles, attendent patiemment qu’une association d’amoureux du patrimoine les restaure. C’est ce mélange entre présent et passé qui fait le charme de l’Entre-deux-Mers. Alors un conseil, allez le découvrir, il est à vos portes. Et le calme de sa nature fait du bien.

Danièle Heyd 

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