Toit, toit, mon toit !

La crise du logement ne date pas d’hier mais elle s’est modifiée au fil du temps et il semble qu’il soit actuellement plus simple de visiter une habitation mise en vente qu’un appartement mis à la location. Même si visiter ne veut pas dire acquérir !

Pour autant, avant de visiter une location, il faut neuf fois sur dix montrer plus que patte blanche en présentant de nombreux documents avant même de pouvoir décrocher un rendez-vous. Les agences qui proposent la visite avant même de constituer le dossier sont de plus en plus rares. Pour les autres, elles sont de plus en plus nombreuses à vous proposer un espace virtuel pour faire votre demande de rendez-vous, sachant que si vous n’avez pas été assez rapide, vous vous retrouverez sur une liste d’attente.

Face à la difficulté d’obtenir un autre habitat, notamment pour devenir propriétaire, les locataires restent plus longtemps dans leurs logements. L’offre se raréfie donc. Ceci explique cela.

Le jeu de l’offre et la demande domine désormais le marché dit en tension et la location courte durée devient un modèle de plus en plus prisé par les propriétaires, surtout si le bien est en région touristique.

J’ai vu de bien jolies maisons mises en location meublées, de septembre à juin, certaines offres précisant même de septembre à mi-décembre et de janvier à avril. On devine facilement que la location se fera « à la petite semaine » pendant les fêtes de fin d’année et dès les premiers jours de fort ensoleillement. Objectif final : rentabilité maximale, peu importe si des personnes ayant décroché un travail doivent s’inventer des logis de fortune faute de locations disponibles.

J’ai découvert également des annonces bien alléchantes ! Ici, une maison superbe au loyer 30% inférieur au marché, louée meublée ou pas. Même prix. Pas de dossier, juste confirmer un rendez-vous à l’issue duquel, si la visite est concluante, clés et bail seront remis sur place… parce que les propriétaires sont pressés de repartir en Suisse voir belle-maman en maison de retraite qui vivait jusque-là dans ladite maison. Là, un appartement lumineux avec vue sur la mer et loyer bradé… « sauf que la vue, c’est un poster » et le loyer, une arnaque à deux balles pour vous soustraire quelques euros ou plus couramment votre identité.

Avec un peu de patience et de vigilance, de la détermination et de la disponibilité, on parvient tout de même à son objectif. J’en ai fait l’expérience au printemps 2023 et nous avons fini par trouver chaussures à nos pieds. S’installer en Nouvelle-Aquitaine, à proximité de Bordeaux et s’installer Rive droite est donc chose possible.

Et pour être bien informé, l’Écho vous propose ce mois-ci un éclairage sur les habitats de la Rive-droite, les nouveaux quartiers et les formes nouvelles de cohabitation.

Bonne lecture, peut-être avec un cornet de châtaignes grillées sorties tout droit de votre cheminée ou une bonne soupe à la citrouille !

Paula Serrajent

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