Le journal de Marie-Claire

«De même qu‘une journée bien employée procure un heureux sommeil, une vie bien remplie nous laisse mourir en paix.» Léonard de Vinci

J’ai connu Marie-Claire en 1998 lors d’une rencontre ouverte aux habitants de la Rive droite intéressés par la démarche. Cette rencontre était organisée par Anne et Pierre Cixous, fondateurs
du journal L’Écho des collines et Marie-Claire s’était associée très tôt dans l’aventure, formant
avec Jacques Brunet un super binôme.

Investie et fidèle à ses idées, Marie-Claire a été documentaliste dans les collèges et membre très
actif de l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (ICEM) Pédagogie Freinet. Participant à la ré
daction de plusieurs écrits sur le métier de documentaliste, elle avait co-écrit un ouvrage, aux
éditions la Bibliothèque de Travail, sur la recherche documentaire.

Pendant des années, Marie-Claire était présente chaque semaine ou presque aux comités de rédaction. Elle suivait les abonnements, contribuait à la mise en place d’outils comme l’index des articles ou les numéros spéciaux et participait intensément aux ateliers d’écriture.

Marie-Claire a soutenu toutes les activités parallèles au journal, les vide-greniers à Cenon, les forums des associations à chaque rentrée scolaire sans oublier la grande fête des vingt ans du journal chez Alriq. Elle s’est également très impliquée dans la survie du journal qui a connu plusieurs soubresauts sévères. Je me souviens de nos démarches auprès des maires de Lormont, Cenon, Floirac ou encore Carbon Blanc, des rencontres avec les élus du Conseil départemental ou du Conseil régional. Je me souviens de ces heures de discussions et d’écriture pour remplir les dossiers de demandes de subvention, identifier la bonne stratégie pour continuer l’aventure et réussir le pari de sauver l’Écho !

Amoureuse du papier et des crayons, Marie Claire n’a jamais abandonné ni cahiers ni journaux au profit du numérique. Quand elle était en vacances dans sa famille en Corrèze, elle suivait à distance la vie du journal avec un téléphone fixe !

Ainsi que toute l’équipe du journal, je suis bien triste de dédier cet édito à Marie-Claire Traverse, décédée le 19 janvier dernier, à l’âge de 87 ans. Je sais que sa personnalité si discrète aurait pu m’en vouloir d’avoir un peu parlé d’elle et je sais qu’elle m’a déjà pardonnée.

Une douce pensée pour sa famille.

Véronique Deforges