Fauchage tardif avec bande de mitoyenneté. ©EDB

Depuis quelques années, le fauchage tardif s’est implanté sur la Rive droite et il est réalisé très régulièrement dans de nombreuses communes. Nous avons interrogé deux adjoints au maire en charge de la biodiversité.

À TRESSES, TOUS LES ESPACES SONT CONCERNÉS

M. Mouneydier est adjoint au Maire, conseiller de proximité et gère les espaces verts et les espaces publics.

EDC : Qu’est-ce que le fauchage tardif ?
« Cela fait partie de la gestion raisonnée des espaces verts de la CDC (Communauté des Coteaux Bordelais). On s’occupe de tous les espaces, même de ceux des HLM. L’herbe est coupée deux fois par an pour la laisser pousser dans les grandes surfaces. Il existe une bande de mitoyenneté de deux mètres avec les clôtures qui est tondue cinq fois par an. Les petites surfaces des lotissements sont tondues elles aussi cinq fois par an et l’herbe ramassée trois fois. Il en est de même pour le parc Marès. »

Cela fait partie de la gestion raisonnée des espaces verts.

Laisser pousser l’herbe protège les petits animaux et les insectes. Des fleurs sauvages poussent et sont butinées par des abeilles. Une douzaine de bénévoles s’occupent des trois ruches qui se trouvent dans le parc Marès.

EDC : Comment les riverains ont-ils réagi ?
Beaucoup ont eu du mal à accepter le changement de paysage. « Ça fait sale, il va y avoir des rats et des serpents. » Il leur a été délivré un permis de faire pousser des fleurs sur les trottoirs devant chez eux avec l’obligation de les entretenir. Et cela les a convaincus de soutenir le fauchage tardif.

ARTIGUES-PRÈS-BORDEAUX, TRÈS IMPLIQUÉE DANS LA BIODIVERSITÉ

Mme LESBATS, adjointe au Maire, gère la biodiversité sur la commune. Elle nous informe que le fauchage tardif n’est qu’un « aspect de la gestion différenciée des espaces verts, faite en fonction des usages. On ne fauche ou on ne tond qu’en fonction du rythme des passages des piétons, si ces passages sont obligés, par exemple autour de la mairie. Ces termes sont utilisés pour les prairies où l’on fait deux fauchages par an. Cette gestion différenciée date de 2008. » La commune fait partie des Villes et Villages fleuris et avec deux fleurs. Elle a obtenu un prix spécial régional pour la préservation de l’environnement. Les deux sites concernés par le fauchage tardif sont les deux grandes prairies derrière la mairie, les écoles ainsi que la site Bétaille. C’est là que se trouve depuis quelque mois un rucher d’abeilles noires, locales.

Depuis 2008 se déroule une grande fête de la nature avec des stands en lien avec la biodiversité. La commune est partenaire de deux associations de jardiniers qui sensibilisent la population au compostage et à d’autres sujets. Il existe aussi une semaine de l’arbre.

Ellen Duleu-Burré

Un très bel arbre protégé au parc Bétaille. ©EDB