Parc de l’ermitage. ©GG

Son aspect actuel ne permet pas de voir la vie qui a perduré sur le plateau du parc de l’Ermitage de Lormont. Depuis la Préhistoire, nous trouvons trace de l’activité humaine sur ce territoire lormontais qui regarde de haut la Garonne et Bordeaux. S’y succéderont les styles de vie que l’homme a développé au cours de son existence.

Les hommes préhistoriques laissèrent des silex, notamment une pointe de flèche par les agriculteurs-éleveurs du néolithique, vers 3000 avant J.-C. Une petite communauté de l’Age du fer, s’y sédentarisa, vers 600 avant J.-C, et y construisit un habitat.

Les Celtes qui ont créé Burdigala, s’y implantèrent, vers 50 avant J.-C. Une luxueuse villa gallo-romaine succéda aux constructions gauloises et forma le domaine de Rouffiac, appartenant à Ruffius. Une nécropole antique tardive, du IVe appartenant à Ruffius. Une nécropole antique tardive, du IVe appartenant à Ruffius. Une nécropole antique tardive, du IV siècle, nous rappelle que là où nous vivons, nous y mourrons.

Au Moyen Âge, des ermites méditèrent face au fleuve et créèrent la chapelle troglodyte Sainte-Catherine donnant son nom d’Ermitage au parc qui la surplombe.

Ensuite au XVe Ensuite au XVe Ensuite au XV siècle, les Carmes de Bordeaux y bâtirent un établissement et y prospérèrent jusqu’à la Révolution en commerçant l’eau pure des sources locales avec les navires en partance vers de lointaines destinations.

Mais, la vie n’étant pas toujours un « long fleuve tranquille », une maison forte, « la maison Raoul », s’y établit, au XVIe siècle, et subit au XVIIe les combats de la Fronde. C’est à un séjour du maréchal du Plessis-Praslin, que nous devons la création de la praline, permettant de vérifier l’adage qu’ « à tout malheur, bonheur est bon ».

Ensuite, l’occupation se partagea entre domaines agricoles et maisons d’agréments pour de riches négociants et parlementaires bordelais. L’ère industrielle arrivant et les modes de construction évoluant, le coteau se révéla porteur d’une richesse, « du calcaire propre à fabriquer du ciment », base des nouvelles constructions.

Cette activité causa la destruction de trois châteaux, au milieu du XXe siècle. Depuis l’arrêt en 1980 de la fabrication de cette matière première, chère au BTP, le site débarrassé de ses atours industriels vit une profonde mutation. La nature et la vie sauvage reviennent dans la ville. La faune et la flore reprennent possession de leur milieu naturel.

L’arrêt de l’activité industrielle de la cimenterie a laissé un grand vide dans la commune, au sens physique, le coteau ayant été irrémédiablement défiguré par l’exploitation, mais également, au sens économique, car il n’est jamais neutre d’arrêter un équipement de production, créateur de valeurs.

Cet emplacement situé à la porte de l’agglomération bordelaise, va de nouveau revivre en devenant un lieu de vie mêlant activités économiques, habitat et loisirs. La vie active va retrouver le bord du fleuve illustrant la perpétuelle adaptation de l’homme à son environnement.

Gérard Gsel