Un aperçu de la collection, en bas à droite un disque collector ©JLD

Jean-Luc Delahaye possède plus de 25000 disques vinyls des années 1960-70, époque faste du rock et de la variété française. Aujourd’hui qu’il en vend une partie, il évoque pour l’EDC sa passion de collectionneur.

« Dans les années 60, je travaillais à France Inter où je côtoyais les vedettes de l’époque. Surtout Johnny Halliday dont j’étais fan. Je présentais leurs disques à la radio de 20 h à 1h du matin. Je me suis mis alors à acheter toutes les nouveautés dès qu’elles sortaient que ce soit de la variété ou du rock. Dans ces années-là on achetait le vinyl aussi bien pour la pochette que pour la musique… Quand on devient collectionneur de vinyls, on est obligé de tout collectionner même ce que l’on aime le moins. Ma collection va du musette à Edith Piaf et aux chanteurs yéyés en passant surtout par le rock and roll, le rhythm and blues, le boogie woogie.
Je ne m’y connais pas vraiment en variété mais là où je suis fort c’est le rock, le jazz… Je suis parti du rock à ses débuts (1958) car je possède un 78 tours d’Elvis Presley, ce qui est rare. J’ai été pris par le rock que j’ai dans la peau. Quand j’écoute du rock je ne pense plus à rien et il y a quelques années j’ai encore fait 200 km pour assister à un concert. Après Elvis, j’ai connu Jerry Lee Lewis, Little Richard, Arthur Conlay, Ray Charles, Trini Lopez… La moitié de mes vinyls tourne sur le rock anglo-américain avec des chanteurs connus et d’autres inconnus. Quant à Johnny, j’ai tous ses disques même ceux enregistrés chez Vogue à ses débuts.
Je suis donc un collectionneur qui vend une partie de sa collection surtout par manque de place. Je cède les disques que j’ai en double. Je ne tiens pas à avoir les disquaires mais plutôt des amateurs éclairés de rock ou de variété. C’est pourquoi, je donne mon téléphone (0618843271) pour prendre rendez-vous. »

Propos recueillis par Danièle Heyd