Monia Lyorit et son compagnon, Loïc Dauvillier, présentent leurs ouvrages pour la jeunesse.
©Coraline Bertrand

 

Le 3 septembre dernier se tenait la seconde édition du Salon du livre de Saint-Louis-de-Montferrand, dans le cadre de Festy’ Saint-Louis. L’occasion d’échanger avec des auteurs locaux passionnés, dont certains écrivent depuis toujours ou presque.

Ils sont heureux d’aller à nouveau à la rencontre du public. Pour cette seconde édition du Salon du livre de Saint-Louis-de-Montferrand, 17 auteurs ont fait le déplacement ainsi que deux revues, Baïka (magazine sur le voyage et les cultures du monde destiné aux 8-12 ans) et L’Écho des Collines.

Polar, poésie, histoire, littérature adulte et jeunesse… Tous les styles ou presque sont représentés. Michel Messahel présente la 3e édition revue et augmentée de son ouvrage « Itinéraire d’un Harki, mon père » (éditions L’Harmattan). « Avec ce livre, je raconte la petite histoire dans la grande, j’essaye de donner une voix aux sans voix. Je retrace le parcours de ma famille et, ce faisant, de toute une génération, en essayant d’être le plus objectif possible. »

Près de lui, Thierry Tuborg, petit-fils du Détective Ashelbé, créateur du personnage de Pépé le Moko, explique qu’il écrit depuis quarante ans et publie désormais ses œuvres (autofictions et polars) via sa propre maison d’édition : Les Éditions relatives, « parce que tout est relatif, notamment le fait d’apprécier ou non un livre ».

Avec ce livre, je raconte la petite histoire dans la grande

Partager ses œuvres 

Lysiane Rolland, déjà bien connue, évoque depuis de nombreuses années les émotions et souvenirs que suscitent la Garonne et ses environs, dans des contes, nouvelles ou récits pour adultes. Un peu plus loin, dans un style plus oulipien(1), Robert Serrano joue malicieusement avec le langage dans des poèmes ou des nouvelles. À ses côtés, le récit historique est à l’honneur avec Philippe Duhamel. Dans une autre aile, Nathalie Florentin explore les profondeurs de l’âme humaine.

La littérature jeunesse n’est pas en reste avec Monia Lyorit et Loïc Dauvillier, Valérie de la Torre, Camille Piantanida, l’illustratrice Marjorie Béal ou encore les livres d’auteurs africains présentés par Safiatou Faure, présidente de l’Agence de médiation culturelle des Pays du Sahel.

Plus ou moins célèbres, ces auteurs écrivent depuis longtemps dans la région, éditant eux-mêmes, par le biais d’associations ou de maisons d’édition, des œuvres qu’ils souhaitent partager. Certains en font profession – une minorité – les autres ont toujours écrit en parallèle d’un métier, enseignant, éditeur ou autre. La littérature et l’échange avec le public imprègnent profondément la vie de chacun.

Coraline Bertrand & Sylvie Barrué

(1) « oulipien » vient de « oulipo » poésie spécialisée dans l’humour et des
recherches sur le langage

Safiatou Faure, présidente de l’Agence de médiation culturelle des Pays du Sahel, présente de la littérature jeunesse africaine. ©Coraline Bertrand 

La maire, Josiane Zambon, discute avec le géant sur échasses qui anime le salon ©Sylvie Barrué