Logo de l’organisme pour le recyclage du plastique  ©Danièle Heyd

Située au sein de la SEMOCTOM à Saint- Léon, La Plastiquerie est une petite entreprise valorisant certains plastiques industriels pour créer du mobilier design. Une idée originale de Julie Robert et Amandine Boutang.

Allier recyclable et beaux objets d’art contemporain

L’idée de créer La Plastiquerie est venue à Julie Robert d’un constat : la nécessité d’avoir un comportement responsable vis-à-vis de la planète en freinant le trop plein de plastique dans l’environnement. Le déclic ? Un collectif international Precious Plastic proposant des machines pour recycler les thermoplastiques et en faire des objets d’art contemporain. « Allier recyclable et beaux objets cela m’allait bien » confie Julie qui entraîne dans l’expérience Amandine, gestionnaire de projets, séduite par cette idée.

Qu’est-ce que precious plastic ?

Precious Plastic est un projet mondial de recyclage des matières plastiques, développé autour de petites unités. Il propose en accès libre les plans des machines et les techniques utilisées pour broyer et faire fondre le polypropylène, le polyéthylène et le polystyrène. Julie et Amandine ont acheté leurs machines et se sont lancées dans la création d’objets : luminaires, tables, étagères, cloisons, meubles de bureau. Comme le plastique valorisé a la forme d’une plaque, la créativité subit la contrainte du plan. Mais pour Julie « il faut des contraintes pour créer ».

Le circuit de valorisation du plastique

La Plastiquerie prend contact avec les entreprises pour récupérer les chutes de plastique propres, les traiter et proposer à la vente du mobilier de bureau. D’après Julie, cela s’inscrit dans l’économie circulaire : réduire l’empreinte carbone, proposer une histoire inspirante à raconter… L’industriel a donc une solution clé en mains qui, en outre, motive ses salariés. Les déchets plastiques collectés ? Des restes de Big Bags de chantier, des sacs Ikéa, des bouchons plastiques, des chutes de pots de yaourts… Dans un premier temps ils passent dans la broyeuse. Une fois les granulés recueillis, classés par couleur et par type, certains sont disposés sur une plaque d’aluminium pour fondre et se mélanger à la cuisson. Le plastique obtenu forme un carré de 1m 20 sur 1m 20 et a 2 cm d’épaisseur. Diapré (1) comme un tissu luxueux ! Dans son contrat avec les industriels, La Plastiquerie gagne sur tous les tableaux : coût du déblaiement du chantier, coût de la valorisation du plastique, vente de mobilier de bureau à l’entreprise. Une preuve que l’économie circulaire est porteuse d’emplois.

Danièle Heyd

(1) De couleur variée et changeante

Le sac Ikéa ©Danièle Heyd

 

Julie met les déchets dans le broyeur ©Danièle Heyd

 

Amandine place la plaque dans le four ©Danièle Heyd

Le plastique obtenu par recyclage des sacs Ikéa ©Danièle Heyd