Avec l’illustratrice Clara Lang, les princesses Disney redeviennent des femmes à part entière… qui ont leurs règles. ©CB

Samedi 16 octobre, se tenait la seconde journée du festival Ragnagnas Party, organisé au Rocher de Palmer, à Cenon, par l’association Nouveaux cycles. Au programme : tables rondes, ateliers et expositions autour de la santé gynécologique, des menstruations, de la contraception et des sexualités. Reportage.

Premier constat : le festival Ragnagnas Party a trouvé son public. Très féminin, certes, mais pas uniquement. Toute la journée, des tables rondes étaient proposées : « Consenties, les sexualités s’explorent ! », « Contraception, plein d’options ! », « J’ai mal, c’est pas normal ? », etc.
Au cours de celle sur la contraception, les intervenants ont évoqué les alternatives à la pilule. Maxime Labrit a, lui, parlé de contraception masculine : « Les hommes aussi peuvent se pencher sur leur fertilité et sortir de cette position attentiste de la ‘pilule miracle’ pour prendre en main leur contraception car des solutions existent ! »

« Bijoux de famille »

Concepteur et développeur de l’Andro Switch©, il propose un anneau thermique qui fait remonter les testicules, sans gêne ni douleurs. « Cette méthode thermique est efficace à 99 % car la chaleur impacte la spermatogenèse. Il faut toutefois porter l’anneau environ 15 heures par jour et anticiper car les hommes produisent des spermatozoïdes sur des cycles d’environ trois mois. »

Anthony, 27 ans, a testé l’Andro Switch© : « J’en avais entendu parler sur les réseaux sociaux. Je le porte là et en fait, ce n’est pas rigide comme je l’imaginais, ce n’est pas désagréable. Je trouve ça intéressant de pouvoir gérer sa contraception en tant qu’homme.»

Au détour des allées, différents stands étaient proposés au public : informations sur l’excision, exposition sur le thème
« Les princesses Disney indisposées », œuvres d’art représentant des clitoris ou des verges, stands dédiés aux protections périodiques lavables, aux sex-toys ou aux méthodes de contraception masculine, littérature autour des femmes, de la sexualité, etc.

Myrtille, 46 ans, était venue avec sa fille, Naoma, 17 ans, pour se renseigner sur le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) dont souffre la jeune fille. « La table ronde était vraiment intéressante, on a beaucoup appris. Ce type de festival est vraiment intéressant pour éduquer les filles et les garçons, démystifier la sexualité et on voit qu’il y a encore du boulot ! » Les tabous ont parfois la vie dure.

Coraline Bertrand

Le festival a drainé du monde toute la journée, notamment autour du stand de la librairie Le Passeur ou de celui sur la contraception masculine. ©CB