©Maïté Lavie

Début février 2024, par mail, le distributeur de film ARTEC a annoncé aux bénévoles de l’association Anamorphose qu’il mettait fin à leur collaboration fin février 2024.

« Quand ARTEC nous a dit qu’il arrêtait de nous prêter des films, on a espéré pouvoir au moins finir la saison, mais non » nous explique Catherine Flamen, une des bénévoles.

L’Artec Cinémas est une société d’exploitation cinématographique, qui gère une quinzaine de salles de cinéma en délégation de service public, en Gironde et en Charente-Maritime. Elle a été vendue en mai 2022 au Groupe des Exploitants et des Cinémas Indépendants (GECI). Mais après deux ans d’observation et des difficultés financières, l’ARTEC a décidé de se séparer des 3 salles qui ne sont pas sous délégation de service public : Marcheprime, Montendre et Pompignac « L’esprit familial s’est un peu perdu ».

Comment continuer ?

« Quand la mairie a été informée de notre situation, elle a été un peu suffoquée et nous a confirmé qu’elle souhaitait la suite de la programmation du cinéma. Elle sait que nous faisons une prestation de qualité. » La question est le financement du cinéma. « Une installation complète c’est 80 000 € mais on espère trouver du matériel d’occasion autour de 10 000 €. » Le matériel de projection va partir et le reste de l’équipement comme l’écran appartient à la mairie. Les seules ressources d’Anamorphose sont les adhésions des adhérents et des subventions de la mairie pour des achats ciblés. « Toutes les recettes des séances étant remises à l’ARTEC nous n’avons pas d’autres financements. »

L’équipe de l’association n’est pas restée sans rien faire, un nouveau distributeur a été trouvé qui travaille déjà avec cinq autres cinémas de proximité. Des démarches financières sont en cours.

Des réunions sont programmées avec la municipalité ; la CDC* a été contactée.

Une installation complète c’est 80 000 € 

Le cinéma existe depuis 1994 sous différentes formes juridiques. L’association actuelle a été créée en 2002. En 2023 : 2 543 spectateurs sont venus à 59 séances .

« Aujourd’hui on a un peu d’espoir, la mairie nous soutient et on espère que la CDC va être sensible à notre cause. D’autre part beaucoup de nos spectateurs se sont manifestés et veulent nous aider. »

Maïté Lavie

* CDC : Communauté de communes