Écologique attitude !

 

On ne va pas se mentir. L’objectif est noble mais complexe. Se déplacer selon ses envies et ses besoins tout en respectant l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique. Communiquer à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, partager ses photos sur un cloud, sauvegarder les données tout en respectant l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique. Se cultiver, bien se nourrir, s’épanouir et se réaliser tout en respectant l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique. Trier de plus en plus ses déchets, réparer plutôt que racheter pour respecter l’environnement et ainsi lutter contre le réchauffement climatique.

L’urgence est telle que tout doit avancer en même temps. Et en permanence, faire des choix sans être certain que la solution choisie sera la bonne. Les injonctions sont multiples et parfois contradictoires.

Train, bus, métro, tramway, moto, scooter, vélo, trottinette et… l’hoverboard, une trottinette sans manche et dont les roues sont dans l’autre sens (vous me suivez?), le gyropode –un hoverboard avec un manche de maintien- et le gyroroue, une grosse roue électrique capable de détecter votre inclinaison pour vous faire avancer. Incapable de vous raconter les sensations de déplacement avec ces nouveaux objets roulants mal identifiables. Je me suis arrêtée au vélo.

Evidemment, selon son trajet, on peut combiner tout ça. Le co-voiturage pour aller jusqu’au train, les cinq stations de tramway, le vélo libre-service pour se rapprocher du travail et pourquoi pas le gyroroue dans le sac à dos pour attaquer le parvis et les couloirs qui mènent au bureau! Objectif atteint, moins de production de gaz à effet de serre. Le trajet a peut-être été plus long mais la bonne santé de notre planète n’a plus de prix ! Arrivée au bureau. Casque rangé. Chaussures changées (les talons aiguilles sur le gyroroue, ça ne le fait pas !). Sac à dos déposé. Et c’est parti, un petit café dans son gobelet en carton recyclé, les photos de l’anniversaire de Léa envoyées avec le portable à mamie qui répondra par dix smileys maintenant qu’elle est dans le vent, l’allumage de l’ordinateur, le traitement des mails, le « répondre à tous » qui tue les boîtes mails (mon collègue me répète régulièrement que 20 mails correspondent à un trajet de 100 km en voiture diesel), l’ouverture de l’application-métier pour saisir les données, le transfert des dossiers sur le cloud, les petits textos entre collègues pour garder le contact avec ceux qui sont en télétravail, l’impression en cinq exemplaires couleurs des 75 pages du rapport hebdomadaire et la pause-repas avec les couverts en bambous et ma petite bouteille isotherme avec l’eau du robinet.

Fin de journée, on repart dans l’autre sens en allant du gyroroue au co-voiturage.

Plus de 800 millions de voitures circulent chaque jour dans le monde. Plus de 34 millions de mails sont envoyés toutes les heures, soit environ la consommation de 14 tonnes de pétrole.

C’est dingue ! Je vous avais prévenus, l’objectif est complexe. Le chantier est titanesque.

On va y aller progressivement mais avec fermeté pour relever le défi ! On vous aide un peu ! Le journal vous propose un dossier pour connaître d’autres formes de déplacements sur la Rive droite.

Et pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique, souvenons-nous de ce qui disait Théodore Monod« le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire. »

Paula Serrajent