Émilie Charles ©Maïté Lavie 

À la MFR(1) de La Sauve Majeure nous avons rencontré Émilie Charles, troisième des Olympiades des métiers régionales. À 19 ans, la jeune femme souriante et déterminée détaille son parcours, ses projets et son avenir.

Écho des Collines : Émilie pouvez vous nous dire pourquoi vous avez passé ce concours ?
Émilie Charles : Après un bac pro dans une MFR en
Charente, j’ai rejoint la MFR de la Sauve Majeure pour préparer un BTS en Horticulture. C’est la MFR qui m’a proposé de préparer les Olympiades.

EDC : Comment vous êtes-vous préparée à ce concours ?
E.C. :
On a reçu les sujets en été et comme je suis en alternance dans une entreprise en Charente, je n’ai pas eu de temps pour travailler avec mes formateurs de la MFR, mais ils m’ont soutenue et aidée. Cet été, j’ai fait des recherches, auprès, d’entreprises locales pour connaître de nouvelles techniques. Par exemple, aux serres d’Angoulême j’ai appris à utiliser un semoir automatique pour planter les graines annuelles. C’était les soirées et les week-ends. C’était pas facile, car je suis aussi bénévole dans un foyer d’handicapés. Je suis allée aux Olympiades avec mon travail et mes capacités personnelles, toute ma motivation.

EDC : Comment se déroulent les épreuves ?
E.C. : Il y a 10 taches à réaliser : reconnaissance de végétaux, reconnaissance d’insectes, taille, greffage, utilisation d’un semoir et d’une rempoteuse, réalisation d’un mur végétalisé, d’un système d’irrigation, d’une composition florale extérieure… C’est très complet et d’un bon niveau. On est jugé par un jury sur notre pratique. Je suis très contente d’être arrivée 3e. Je voulais rendre ma mère fière de moi.

EDC : Qu’est ce que les Olympiades permettent au niveau professionnel ?
E.C. :  Cela ouvre beaucoup de portes. J’ai approché des personnes que je n’aurai jamais pu rencontrer. Un employeur d’une grande entreprise horticole m’a proposé un CDI à la fin de mon contrat d’apprentissage. Je souhaite me réinscrire aux Olympiades pour tenter d’accéder au concours national. On est mobilisé sur le savoir faire des métiers de l’horticulture afin d’élargir ses connaissances.

Sur le long terme, je souhaiterai travailler à l’étranger, découvrir l’horticulture dans le monde et d’autres techniques. Puis un jour ouvrir mon entreprise de plantes aromatiques, médicinales et de création de jardins d’intérieur. 

EDC : Et au niveau personnel ?
E.C. : J’ai acquis de la confiance en moi, j’ai pris conscience de mes capacités et de celles que je dois obtenir. J’ai gagné en maturité et cela m’a fait grandir. Je suis très fière de ce que j’ai fait, mon projet de base a été modifié, mais j’ai envie d’aller plus loin.

Propos recueillis par Maïté Lavie

(1) MFR : Maison Familiale et Rurale : lieu de formation en internat de semaine accueillant des jeunes en alternance.