Stand de Christophe Bagilet au marché de Floirac ©Metaver

 

Une alternative à la viande ? Christophe Bagilet a une proposition renversante: Metaver. Les protéines de demain sont cultivées dans une cave à Floirac dans le sous-sol d’un immeuble à Dravemont et elles ne sont autres que des vers de farine.

Metaver, une entreprise vertueuse

Tenebrio Molitor, si ce nom latin ne vous évoque rien aujourd’hui, d’ici 30 ans il sera littéralement dans toutes les bouches. Nous avons rencontré Christophe Bagilet qui développe, dans une cave de Floirac, le futur de l’alimentation. Confronté aux différents challenges de la restauration collective depuis 20 ans, sa solution aux futures pénuries de viande ne dépasse pas 2cm : il s’agit de vers de farine déshydratés. Vous pouvez retrouver sa production au terminus du tramway Floirac Dravemont ou sur YouTube où il tente d’outrepasser les préjugés et la peur de la nouveauté. Ce conseiller municipal ne rêve pas d’une expansion en usine, ses espoirs pour Metaver reposent sur la création de quelques emplois, une législation plus souple en France et sur l’ouverture d’esprit.

Un succès d’envergure

10€ les 100 grammes, c’est moins cher que la marchandise autrefois échangée sur son lieu de travail et probablement meilleur pour la santé. Composée à 50% de protéines, c’est une réelle alternative à la viande que propose Christophe et les clients qui dévalisent ses stocks chaque semaine ne vous diront pas le contraire. Après presque un an de travail, sa production s’élève à 2-3kg par semaine. Durant leur courte vie, les vers de farine sont nourris d’endive locale reposent dans du son de blé non-traité sous 25°C, leurs conditions sont idéales. L’entreprise citoyenne respecte le bien-être animal et valorise le travail manuel, essentiel pour relever les défis de cette nouvelle activité.

Un projet vertigineux

Son commerce semble irréprochable tant environnementalement parlant que socialement. Basé sur une économie de ressource et un cercle vertueux, son produit est bio, sans déchet et sain. Ces denrées demandent peu d’espace, peu de moyens, seulement du dévouement qu’il cherche en priorité chez ses futurs employés.L’éleveur s’est installé dans un quartier qui a besoin de nouvelles activités économiques dans l’espoir de le revaloriser et de proposer à ses habitants des nouvelles perspectives d’emploi. Aucun danger pour les habitants, seulement les bienfaits des ambitions de Christophe Bagilet qui explique que cet aliment pourrait aider à lutter contre les famines.

Cet aliment pourrait aider à lutter contre les famines

 

De prochaines ouvertures

Son œuvre évolue rapidement, que ce soit par le nombre exponentiel de vers, par son nombre d’employés qui s’apprête à augmenter ou encore par sa prochaine expansion dans des nouveaux locaux. Lui et son équipe regorgent d’idées et nous suggèrent même leurs recettes. Les purées n’en seront que meilleures !  

Aude Brès

 

Logo de l’entreprise ©Metaver