Après le squat de la rue Hortense à Bordeaux Bastide le 8 février, c’est la Zone libre de Cenon (squat Ramadier) qui vient d’être évacuée le 11 février.
Cette évacuation, en pleine trêve hivernale et durant la crise pandémique a provoqué une vive émotion et suscité une vague d’indignation et d’incompréhension. Claudine1 du RESF2 est très en colère ainsi que tous les membres des associations3 présentes depuis novembre 2019. « Les familles albanaises, géorgiennes, d’Afrique subsaharienne… avaient trouvé une certaine stabilité depuis plus d’un an. On n’attribue pas à 6h du matin à des adultes en CDI avec des enfants scolarisés sur la métropole des hébergements à Guéret, Limoges, Angoulême ou Agen ». La préfète de la Gironde, Fabienne Buccio est très critiquée. Elle dit avoir fait appel à la solidarité régionale, conteste le nombre de personnes sur le squat de Cenon et rappelle que la trêve hivernale ne s’applique pas aux occupants des squats. Les réfugiés ou les demandeurs d’asile peuvent bénéficier de logements provisoires. Pour les déboutés, seule une aide au retour ou l’expulsion est envisageable.
» Là-bas sans travail
comment vivre ? «
Des évacués sont déjà revenus
1. Le prénom a été changé 2. Réseau enseignant sans frontière 3. La Cimade, médecins du monde, ATD quart monde, CNDH Romeurope, Fondation Abbé Pierre, Darwin… 4. PAF Police des airs et des frontières