Scène du marché fin XVIIIe siècle ©Archive Métropole
En cette année des 60 ans du M.I.N* de Brienne, les Archives de Bordeaux Métropole proposent l’exposition, Les palais des comestibles. Celle-ci fait le tour du problème lié à l’alimentation d’une grande ville. Elle se termine le 24 avril.
Le parcours de l‘exposition part du XVIIIe siècle, passe par le XIXe et s’attarde sur le XXe. Pour chaque période, il est proposé une étude des lieux de marché et de leurs équipements, un repérage de leurs sources d’approvisionnement et les différents arrêtés qui les réglementent.
Entendre et voir la vie du marché
Le marché étant un lieu de sociabilité, une collecte des sons et des conversations diverses ont été transcrits sur des étiquettes collées sur les murs de l’exposition. Un cabinet d’écoute permet de les entendre. Quelques estampes du XVIIIe évoquent des scènes savoureuses entre marchandes ambulantes. Une série de photos en noir et blanc nous plonge dans le tumulte du marché des Capucins vers 1860, avec son flot continu de gens, de charrettes et de nourriture. Un film de 1961, en noir et blanc vante la rénovation fonctionnelle du marché Victor Hugo, désormais en béton et avec un parking. Heureusement la vision bruyante des commerçants noyés dans la foule des clients en restitue la vie. Enfin, le mur de photos en couleur des petits marchés de plein air clôt cet hymne à la vitalité de ces palais des comestibles.
Le premier projet du marché des Grands Hommes ©Archive Métropole
Zoom sur l’architecture des marchés
C’est au XIXe qu’apparaissent les bâtiments avec architecture métallique : dessin du projet du premier marché Victor-Hugo, et photos des grandes arches du marché des Capucins. Dans les années 1960 arrivent la rénovation de ces halles qui ont mal vieilli : Les Capucins, le marché Victor Hugo et celui des Grands Hommes dont un projet très original n’a pas abouti. Avec la naissance du marché de gros MIN Brienne on passe à une autre dimension.
Visites commentées le vendredi à 14h avec réservation obligatoire (05 56 10 20 55).
Conférence « Se nourrir à Bordeaux au XVIIIe siècle »Par Philippe Meyzie, maître de conférences en histoire moderne à l’Université Bordeaux Montaigne |
Danièle Heyd
* Marché d’intérêt national.
Le marché des Capucins vers 1860 ©Archive Métropole