Le chantier médiéval de Guyenne se présente. ©FR

Le 14 juin a eu lieu à Bassens la première journée « Portes ouvertes » de Coopetbat, Coopérative du bâtiment responsable en Aquitaine. L’occasion de rencontrer divers artisans, ainsi que leurs fournisseurs et partenaires, sur des projets respectueux et innovants.

Une alternative responsable aux entreprises traditionnelles : la CAE, coopérative d’activité et d’emploi

Dans une CAE, les entrepreneurs associés ont aussi le statut de salariés, ils sont dans un cadre protégé et ils sont accompagnés. Ils bénéficient de services mutualisés , dont la gestion comptable et administrative. Sur le stand Tinylab, qui présente des maisons mobiles tout en bois, les responsables nous expliquent : « Nous sommes salariés chez CoopetBat depuis un an. Nous comptons bien nous développer mais en restant fidèles à l’asso et à ses principes ». La maquette de leur maison mobile tout en bois s’annonce « construction positive et solidaire ». Les principes de Coopetbat sont d’abord l’éco construction. On peut voir au stand suivant des éléments de murs en paille, plus loin des briques bio-sourcées avec du chanvre, plus loin des peintures et revêtements affichés bio. De même, les fournisseurs locaux sont favorisés et ce forum est l’occasion de les faire se rencontrer. Priorité aussi aux entreprises de petit format : le gérant de DCE matériel électrique présent sur le stand les défend : « Les « petits artisans », on les méprise, mais c’est eux qui amènent du service. Moi j’ai quitté la grosse boîte où je travaillais pour remettre de l’humain au centre du village ».

Remettre de l’humain au centre du village.

Un projet exemplaire autour d’une cathédrale gothique, à 20 mn de Bordeaux

C’est tout un village médiéval que construit à Lalande de Fronsac la Fabrique de Guyenne. Depuis sa formation de compagnon, Frédéric Thibault, responsable du chantier, nous raconte sa passion de la pierre, de l’architecture et du patrimoine. Elle l’a conduit de grands chantiers de restauration parisiens à ce site près de Saint André de Cubzac que l’association a acheté, et où commence en 2023 l’histoire d’un village du XIème siècle. Tous les corps de métiers sont présents sur le site, les artisans, leurs outils et méthodes de l’époque. Construire d’abord une chapelle puis un monastère et plus tard une cathédrale. « Nous sommes dans le temps long ! » sourit-il en nous montrant les plans, les croquis, les dessins. Ici est mis en œuvre par définition tout ce qui est l’éthique de la coopérative. D’abord la responsabilité environnementale : emploi de matériaux locaux – à l’époque à portée de carriole –, construction durable – bien sûr ! –, récupération et recyclage. Et ensuite responsabilité sociale : sur le chantier médiéval travaillent aux côtés des professionnels du bâtiment et du patrimoine, des Compagnons, des personnes qui reviennent à l’emploi, des bénévoles, chacun apportant son savoir faire. Sont accueillis aussi des jeunes d’IMP, des scolaires qui viennent découvrir les métiers d’autrefois. Le chantier est soutenu essentiellement par du mécénat. Il est ouvert au public cette année, sur rdv.

Françoise Rouquié

Contacts : contact@coopetbat.fr | contact@guyenne-medieval.com

Panneau  des cartes des entrepreneurs pour les échanges. ©FR

Le stand tinylab, la mini maison qui roule. ©FR