Les trois athlètes paralympiques. ©EDB
Le 7 octobre dernier, trois classes de 6 du collège François-Mauriac ont pu rencontrer trois athlètes paralympiques médaillés d’or en cécifoot.
Cela fait trois ans que le Département de la Gironde fait intervenir des athlètes porteurs de handicap dans les collèges pour sensibiliser les élèves, faire changer le regard et donner une bonne image du handicap. Cette rencontre a permis à Michael Miguez, Khalifa Youme et Frédéric Villeroux d’expliquer ce qu’est le cécifoot.
QUE DE CHOSES À DÉCOUVRIR
Michael et Frédéric sont nés malvoyants. Khalifa a perdu la vue à l’âge de quatre ans à la suite d’une opération qui s’est mal déroulée. Les élèves les ont beaucoup applaudis quand ils ont montré leurs médailles d’or gagnées au cours des derniers Jeux Olympiques. Ils ont ensuite posé beaucoup de questions et appris qu’un match de cécifoot est très différent d’un match ordinaire. Les équipes se composent de cinq joueurs. Quatre sont non-voyants ou malvoyants. Le gardien de but, lui, est voyant.
« Se déplacer sur le terrain peut être difficile, en particulier si l’un des joueurs ne se signale pas. Celui qui part avec le ballon crie « voy » (« j’y vais » en espagnol). Mais courir ne nous fait pas peur. On adore courir ! » Le ballon est particulier. Il fait du bruit pour que les joueurs puissent le repérer. Après avoir posé leurs questions, les élèves, divisés en trois groupes, ont participé à des séances de tir au but avec les yeux bandés. Ils ont aussi suivi l’un des athlètes en écoutant le bruit qu’il faisait en claquant des mains pour se repérer dans l’espace.
UN ÉTABLISSEMENT OUVERT AU HANDICAP
Pauline Gaspard, professeur d’EPS (éducation physique et sportive), explique que le collège « accueille des élèves handicapés visuels de l’établissement Peyrelongue basé à Ambarés-et-Lagrave. Ils viennent l’après midi et déjeunent à la cantine deux fois par semaine. Tout se passe bien. Si des élèves mal ou non-voyants sont en difficulté, ils sont aidés par leurs camarades voyants. Parmi les élèves présents ce jour-là, se trouvaient bien sûr des handicapés visuels qui ont beaucoup apprécié d’être là.
Pour Ela, Lina, Flore et Noa : « c’est une rencontre géniale ! Ça nous permet de se mettre à leur place, savoir comment ils vivent. On trouve ça cool de rencontrer des gens qui ne voient pas mais qui comprennent tout ! C’est exceptionnel, ils sont très forts ! »
Ellen Duleu-Burré
Des élèves qui se repèrent dans l’espace. ©EDB