Souleymane Diamanka a aidé les élèves à trouver leurs mots ©Sylvie Barrué

Du 25 au 30 avril, la Villa Valmont, Maison des Écritures et des Paysages, à Lormont, fêtait son ouverture. Quatre jours où de joyeuses activités culturelles étaient proposées gratuitement. La Rive droite s’enrichit d’un nouveau lieu de résidence d’artistes, de médiation et de diffusion culturelle, en lien avec l’écriture.

Dans cette demeure du XVIIIe rénovée, des artistes seront accueillis, pendant une période allant d’une semaine à deux mois pour créer, échanger des pratiques. Six chambres aménagées, des salles qui permettent d’accueillir des groupes pour des activités éducatives et salons de conversation et une salle de spectacle  pour la diffusion. L’aspect événementiel est prévu. À l’extérieur  terrasse et fauteuils permettent de profiter du vaste cadre environnant, paisible et verdoyant.

Nous souhaitons rendre la Villa accessible à tout le monde

 

 Des élèves du collège Lapierre en plein atelier poésie ©Sylvie Barrué 

Ce lieu vivra en lien avec la population de proximité. La médiation des artistes avec des structures locales par le biais d’ateliers est déjà engagée. Chloé Delaume, marraine de ce lieu, prix Medicis en 2020, engagée depuis toujours dans la création contemporaine de l’écrit et, travaillant dans l’édition, aide au choix des artistes. Ainsi, le vendredi 28 avril, était dédié à la poésie avec le soutien de la Maison de la Poésie de Bordeaux. Trois poètes ont ému, troublé et ravi le public. Les élèves d’une classe de 4e du collège Lapierre de Lormont ont lancé la soirée. Émotion bien contrôlée, les jeunes collégiens ont dit, devant un public attentif, les poèmes qu’ils  avaient composés, dans l’atelier conduit par Souleymane Diamanka. 

Poète et slammeur reconnu, il est familier des rencontres entre genres artistiques différents. À la fin de la soirée, il évoquait avec une autre poétesse, le regard lumineux des élèves à la fin de leur prestation. « J’ai connu ça  dans mon école du Grand Parc et ça a changé ma vie. » Pour la plupart des élèves, dire la poésie que l’on a travaillée soi-même devant un public non familier et être applaudi était une première. « Dans l’atelier, au début on ne trouvait rien, puis Souleymane nous a guidés et à la fin tout venait tout seul », dit un élève avant  le spectacle. Mais après le spectacle tout était dit.

Sylvie Barrué

 

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