L’entreprise est née pendant le premier confinement ©Sylvie Barrué

 

Avant qu’on ne parle de pénurie de bouteilles, Stéphanie Darrouy eut l’idée de les reconvertir en plats et vases originaux. Installée à Lignan-de-Bordeaux, Plates et culotées fabrique avec des bouteilles de récupération et entièrement  à la main, vases et plats originaux. La jeune entreprise, née pendant le confinement, perçoit ses commandes uniquement  sur son site internet. Stéphanie a répondu aux questions de l’Écho des Collines.

Écho des Collines : Comment est née votre entreprise, pourquoi ce nom ?
Stéphanie Darrouy : C’est un double jeu de mots : Plates, pour les bouteilles aplaties puis fondues et transformées en plats. Culotées  avec un T pour les culots des bouteilles mais aussi le culot de transformer ces objets. L’idée est née en voyage, il y a trois ans. Nous étions attablés dans un bar à vins de Lisbonne et toutes  les tapas étaient servies sur des bouteilles fondues. On a trouvé ça génial et on a de suite pensé à Bordeaux ! Mais il a fallu du temps pour tout mettre en place : on a travaillé un an et demi pour trouver les bonnes méthodes, se former, acheter les machines. Le premier four a été acheté sur Le Bon coin, les disqueuses étaient aussi d’occasion. On a fabriqué nous-mêmes certains outils. Et finalement Plates et Culotées est née fin 2019. On avait  vraiment envie de changer de vie, de donner plus de sens à notre  quotidien. Je faisais beaucoup de kilomètres dans mon ancien métier, maintenant je travaille à côté de chez moi. Petit à petit, nos vies se sont orientées vers l’écologie, le recyclage.

EDC : Qui fait quoi dans l’entreprise ?
S.D. : Pour l’instant je travaille à plein-temps pour Plates  et Culotées. Je m’occupe de la conception des objets, des commandes, de la communication. C’était mon métier avant de me lancer dans cette aventure. Je laisse à Romain, mon mari, le soin  de décoller les étiquettes et laver les bouteilles. C’est aussi lui qui coupe les bouteilles. Une technique qui ne s’improvise pas !

 

EDC : Comment  récoltez-vous  les  bouteilles  et  combien  d’étapes  nécessite  la fabrication de vos objets ?
S.D. : Pour l’instant on a déjà récolté 3000 bouteilles dans notre entourage, nos amis adorent le vin, dont 1000 recyclées. On a donc du stock pour un petit moment encore ! Le process nécessite beaucoup d’étapes. Pour les vases et les verres, on ne compte pas moins de 8 étapes sur 3 machines différentes. Il faut être très précis surtout au moment du façonnage : changer plusieurs fois de disques et de grains pour avoir une finition toute douce. Il faut aussi avoir un buvant agréable, d’autres étapes sont nécessaires pour casser les arêtes de la coupe. On garde précieusement notre secret de fabrication mais il faut plus de 24h pour qu’une bouteille devienne plate.

 

EDC : Est-ce que vous faites de la gravure personnalisée ?
S.D. : On peut graver pour des événements, des séminaires d’entreprises, des mariages. On peut aussi travailler les  bouteilles de votre choix : par exemple le magnum de champagne  d’un mariage transformé en vase. Ça permet de garder un souvenir, original et 100% unique, des beaux moments ! Dynamique, l’entreprise prévoit des nouveautés pour l’été : nous avons mis au point une nouvelle technique pour créer les « Pas si plates » qui formeront des plats vraiment creux, à découvrir sur notre site et notre compte Instagram.

Sylvie Barrué

 

Site : https://www.platesetculotees.com
Instagram : @plates_et_culotees

Stéphanie, la créatrice de Plates et culotées ©Sylvie Barrué

Des vases jaunes, blancs ou verts en cours de finition ©Sylvie Barrué