Au service d’un projet professionnel

La Maison de la Promotion Sociale(1) est un organisme de formation qui accompagne des publics en recherche d’emploi dans le cadre d’une élaboration de projet professionnel.

L’action IMPACTS est plus précisément à destination d’un public éloigné du marché de l’emploi. Elle intègre un projet collectif à visée artistique et culturelle.

Cet outil apporte des compétences telles que le travail en équipe, la valorisation du savoir-faire et du savoir-être. Dans le domaine du journalisme et de la presse écrite locale, un partenariat a été développé avec L’Écho des Collines. Les stagiaires nous ont livré les textes qu’ils ont rédigés lors de leurs travaux qui ont débuté au mois de juin. Nous vous proposons de les découvrir dans ce numéro ainsi que sur notre version numérique.

– La rédaction 

©Mpédia

dÉFINITION

Harceler provient de « herseler » en ancien français signifiant « tourmenter, malmener » comme la herse tourmente et malmène la terre. Puis le mot devient « harceler » : « soumettre sans répit à de petites attaques ». Le cyber-harcèlement c’est harceler en utilisant les moyens de communication technologiques comme support.

Avec l’utilisation régulière des nouvelles technologies de communication, le harcèlement se poursuit hors des établissements scolaires. 6% des collégiens subissent du cyber-harcèlement, les filles étant plus ciblées par la violence sexuelle ou sur leur apparence physique. Comme exemple, nous avons : l’intimidation, les rumeurs, la publication de photos ou vidéos de la victime, l’usurpation d’identité…

Témoignage

Une adolescente de 12 ans qui a été victime de cyber-harcèlement pendant huit mois témoigne sur e-enfance.org. Ça a commencé peu de temps après son apparition sur les réseaux sociaux et jeux vidéos en ligne, et la rencontre d’un garçon logé à Montpellier. Des rumeurs sur elle commençaient à circuler. Elle avait beau supprimer des comptes de harceleurs que de nouveaux comptes apparaissaient. Par un groupe de filles vint de l’acharnement avec des insultes à répétition et quelques mois plus tard, des garçons en rajoutaient avec des insultes comme « fille facile, allumeuse ». Elle a mis un an à parler de son calvaire et a failli commettre l’irréparable. Mais deux ans après elle a voulu partager son témoignage aux harceleurs, aux personnes harcelées, aux parents et aux professeurs.

Conséquences

Une psychologue dit que les victimes peuvent avoir un état de stress chronique. Les conséquences sont : anxiété, troubles du sommeil, troubles alimentaires, diminution de l’estime de soi et dépression, voire un risque de tendances suicidaires. Physiquement, les signes peuvent aller jusqu’à la perte d’appétit. À long terme, les conséquences sont moins connues. Il est possible que l’équilibre soit difficile à retrouver.

(Source : https://www.elodie-brugalle.fr/avis-psy-lille)

Quelles sont les lois et recours contre le cyber-harcèlement ?

59% des Français ont déjà été victimes de harcèlement (selon IPSOS). Le ministère de l’Éducation définit le cyber-harcèlement comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ».

Depuis, des lois pour enfants et adultes ont été renforcées tout comme l’accompagnement des victimes. En effet, le cyber-harcèlement est un délit sanctionné par le code pénal depuis une loi de 2014.

La loi Schiappa de 2018 a aussi renforcé la lutte contre les contenus haineux et le harcèlement en ligne en améliorant la protection contre les agressions sur les réseaux sociaux, en pénalisant notamment le cyber-harcèlement en meute dont les femmes sont les premières victimes. Depuis son adoption, 7 374 infractions pour cyber-harcèlement ont été enregistrées par les forces de police et de gendarmerie.

Les sanctions dépendent de l’âge de l’auteur et de la victime :

Âge de l’auteur 

Âge de la victime

Sanction

Majeur 

Plus de 15 ans 

2 ans de prison et 30 000 € d’amende

Moins de 15 ans 

3 ans de prison et 45 000 € d’amende

Mineur de plus de 13 ans  

Plus de 15 ans

1 an de prison et
7 500€ d’amende

Moins de 15 ans

18 mois de prison et 7 500 € d’amende

Mineur  de moins de 13 ans 

Il bénéficie d’une présomption de non discernement et ne peut pas faire l’objet de poursuites. Éventuellement, des mesures éducatives peuvent être prises par le juge des enfants.

   Source : https://www.welinklegal.fr/blog/cyberharcelement-loi

Exemple de condamnation (source france24.com).
Plus de 100 000 messages de mort, de haine et des menaces avaient été envoyés à l’encontre de la jeune adolescente Mila la forçant à devoir quitter son école et vivre sous protection policière.
Des peines ont été prononcées par le tribunal de Paris allant de 4 à 6 mois de prison avec sursis contre onze personnes, allant de 18 à 29 ans, reconnues coupables d’avoir participé au harcèlement en ligne de la jeune Mila.
Sur les onze personnes reconnues coupables, l’une a été condamnée pour menaces de mort et les dix autres pour harcèlement suite à des messages envoyés sur les réseaux sociaux.
Plusieurs prévenus ont été condamnés en plus à verser à la jeune femme 1500 euros pour préjudice moral et à 1000 euros chacun pour frais d’avocats.

Les solutions pour le cyber-harcèlement

En cas de cyber-harcèlement il est nécessaire de garder des preuves et ne pas prévenir le harceleur. Si vous êtes victime de cyber-harcèlement vous pouvez opter pour :

• Ne pas répondre aux commentaires
• Se déconnecter de tous ses comptes
• Conserver toutes les preuves
• Ne pas rester seul
• En parler avec des personnes de confiance

Numéro vert pour le cyber-harcèlement : 3018. Le numéro est gratuit, anonyme et confidentiel, c’est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h. Une autre possibilité est de télécharger l’application 3018 (iOS et Android) sur les plateformes. Si on est étudiant on peut bénéficier d’une aide psychologique. Consulter son médecin traitant pour obtenir une lettre d’orientation, on a le droit à 8 séances gratuites. Prendre un rendez-vous avec un des psychologues partenaires de la liste disponible sur « trouver un psychologue » aucune avance de frais n’est à prévoir.

Par Alice, Alexa, Mariam, Pierre, Lohann, Maxime et Antoin

(1) 24 avenue de Virecourt, 33370 Artigues-près-Bordeaux
Tél : 05 56 49 53 36

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