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Chaque mois les apprenants de nos ateliers de français langue étrangère nous livrent quelques-uns de leurs textes. Ceux-ci ne sont pas toujours aboutis, l’apprentissage est en cours. Les voici :
Juste en passant devant cet établissement, j’ai la chair de poule. Collège de Nagor Houari 2001. C’était une année inoubliable et extraordinaire. J’avais 15 ans une petite gamine qui se croit devenue une femme qui aime trop la vie, les sorties, et surtout faire ’la Belle’, se changer matin et soir. J’avais beaucoup d’amis mais 3 étaient les meilleurs car on était ensemble depuis la maternelle.
Pourquoi cette année est exceptionnelle car cette année je passe mon brevet et j’ai juré de l’avoir avec une mention pour que ma mère soit fière de moi de moi pardon, la vie était injuste avec moi. Elle m’a séparée de ma première précieuse maman. Mais malgré qu’elle est loin, elle vit dans mon cœur et je n’oublierai jamais ses derniers commandements en me disant : « Tu es ma fille et tu as grandi. Tu es ma cadette ; je te donne un feu vert ; construits ta vie comme tu le souhaites mais n’oublie pas l’éducation que tu as eue ; pose toi des normes et des principes et respecte les. Fais attention à l’influence des autres et sois toujours toi même. Je te fais confiance, AÏda, et je ne m’inquiète jamais pour toi » ! Ces phrases sont gravées dans ma mémoire jusqu’à l’heure actuelle. J’avoue que ce sont ces mots qui m’ont fait grandir.
Mon examen je l’ai préparé dès le premier jour de la rentrée. Il ne s’agit pas que de la réussite, non c’est au-delà, réussi avec une mention excellente. C’est l’objectif de l’année 2000.
Il fallait que je donne plus pour avoir mon souhait. Alors je faisais quotidiennement 3 heures de devoirs après l’école. J’apprenais mes leçons une par une et je ne les laissais jamais s’accumuler. Je travaillais dur sur mes modules faibles avec l’aide de mon père. Je me disais toujours : « Plante aujourd’hui, tu récolteras demain ». C’était dur oui, mais pas impossible.
Quand le jour fatidique est arrivé, j’étais très bien préparé mais je flippais aussi. J’avais juste envie que cela soit fini que je puisse souffler. Un mois après, il fallait que je me présente à mon collège, car aujourd’hui, ils affichaient les résultats. J’ai retrouvé toutes mes amis qui sont aussi stressés que moi. Une enseignante m’a félicitée car j’ai eu mon brevet. C’est pas ça qui m’inquiète ; ce que je vise, c’est la mention.
Enfin les portes s’ouvrent et mon nom est le n° 1 de la liste ; oui, je suis arrivée à 19,50 sur 20 ! Jamais je n’ai été aussi fière ! Mon téléphone sonne. C’est maman. Je n’ai pas pu lui dire un mot et j’ai craqué en pleurs. Elle me disait : « Alors la première dans l’établissement » ?
Je lui réponds : « Non maman ; la première du département ! »
Aïda
Je veux vous raconter une journée de mon enfance.
Chez nous, en Géorgie, dès les premières années de l’école, et jusqu’en quatrième année, les élèves ont un seul maître. Donc quatre années ensemble avec la même maîtresse c’est vrai que l’on s’habitue et qu’il est difficile de se séparer. Ce sont les premiers pas à l’école.
On se sépare d’avec les parents et donc c’est la maîtresse qui prend la place vraiment très importante dans les coeurs des élèves. Après quatre ans, il faut se séparer d’avec cette maîtresse et prendre un autre chemin à l’école avec différentes enseignantes.
C’était très difficile pour moi. J’ai pensé que je pourrais voir ma maîtresse et que je ne pouvais pas être à l’école sans elle. J’ai beaucoup pleuré. J’ai eu trop d’émotions. J’ai cru que sans elle je ne pourrai pas apprendre les leçons.
À la fin de ces quatre ans, nous avons fait la fête. Ça s’appelle la fête et normalement il faut fêter mais pour moi c’était un jour très triste. Plein de différentes émotions et de sentiments mais pour la rentrée de la prochaine année, j’ai réalisé super bien que rien n’est terminé. La vie de l’école continue, la maîtresse est encore là à l’école avec d’autres élèves mais toujours là. J’ai été habituée à apprendre et à écouter avec d’autres maîtresses et j’ai passé mes meilleures années à l’école.
Les années de l’école sont meilleures car nous ne pensons pas beaucoup à la vie d’après, mais nous vivons pour aujourd’hui et ça fait du bien.
Les parents nous protègent !
L’enfance = des bons souvenirs !
Lora