Rue des chalets. ©EDB
L’association Renaissance des Cités d’Europe (1), le service Architecture et patrimoine urbain en projet de Bordeaux Métropole et la Ville de Cenon ont organisé le 17 octobre une « déambulation à la découverte d’intérêt patrimonial du Bas Cenon ».
Une urbanisation qui a tout changé
La balade a débuté place de la mairie, puis s’est déroulée dans le quartier sud jusqu’au pont Saint-Émilion. Le patrimoine domestique a parfois été transformé de façon surprenante !
Florian Grollimund, historien, nous a fait plonger dans l’histoire de ce quartier qui, jusqu’au XIXe siècle était couvert de verdure, avec de nombreux domaines viticoles et beaucoup de pâturages.
La zone était particulièrement marécageuse. Le Captaou, un estey(2), permettait d’inonder la plaine pour l’irriguer et l’assainir. Puis, à partir des années 1880 jusqu’aux années 1930/1940, le Bas Cenon s’est fortement urbanisé. Il en a été de même dans le sud et le nord de la ville dans les années 1950/1960.
Forte densité de population au XXe siècle
À partir de 1890, il a été possible aux ouvriers qui habitaient le quartier d’avoir accès à la propriété de leur habitation après avoir payé 10, 20 ou 30 ans de loyers. Ces maisons, beaucoup à toits débordants comme dans la rue des Chalets, étaient modestes. La plupart sont toujours là. Beaucoup de familles espagnoles se sont installées dans les échoppes de ces citées ouvrières dans le Bas Cenon marécageux dans les années 1920/1930, pour travailler dans les nombreuses usines implantées dans la commune.
Un patrimoine à protéger
Anaïs Peulet, technicienne au sein du service Architecture et patrimoine urbain en projet de Bordeaux Métropole a bien insisté sur le fait qu’il fallait protéger ce patrimoine évolutif d’architecture et de paysages urbains dans la partie sud de la ville. Il existe quelques maisons un peu plus cossues qui étaient alors habitées par des professions libérales. Trois de ces maisons faisaient face à la voie ferrée, car à l’époque, il était de bon ton de voir la voie ferrée depuis chez soi !
La déambulation de l’année prochaine aura lieu à Floirac.
Ellen Duleu-Burré
(1) renaissancedescites@gmail.com
(2) Partie d’un cours d’eau qui soumis au régime des marées, se retrouve à sec à marée basse.
Une rénovation de façade discutable. ©EDB
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