©Françoise Rouquié
Pendant 6 jours, à Cenon, les arts et la culture ont rencontré le numérique. C’étaient en effet les « Digital Days » menés par UNISPHERES, association pluridisciplinaire de médiation et de développement artistique, culturel et numérique. On y a découvert, expérimenté souvent par le jeu, des logiciels liés à la création de son et d’images. Innovation et partage, l’art était, grâce au numérique, à portée de main. C’est ce qu’a réalisé la performance artistique ultime de cette exploration nouvelle : au public de la salle Simone Signoret, très chaleureusement accueilli autour d’un buffet, on a d’abord expliqué les technologies mises en œuvre dans la performance à laquelle il allait participer.
« This moment », ce moment, serait une expérience unique puisque les mouvements du corps de la danseuse sur scène sont instantanément traduits en sons, en lumière et en objets visuels. Le rideau de lignes blanches sur l’écran derrière elle ondule et s’écarte, ses bras déclenchent la musique et la modulent. L’outil IMC* fait d’elle non plus une simple interprète mais la créatrice du spectacle poétique qui naît devant nous. L’esprit étant de faire découvrir les possibilités du numérique et d’en encourager la pratique, les artistes (la danseuse Manon Renoux et le musicien Kamel Ghabte) ont volontiers répondu aux questions pour expliquer les possibilités de cette technique innovante adaptable à beaucoup de champs d’activités et de création. La scène a été ouverte ensuite à qui voulait essayer à son tour. Joie des audacieux devenus créateurs! Soirée étonnante, belle ouverture vers des mondes vertigineux.
Françoise Rouquié
1. IMC* = Interactive Motion Capture
UNISPHERES :
Centre culturel Palmer, 06 22 33 21 42.
CENON : ENTREPRENEURES ATYPIQUES OU COMMENT TRAVAILLER EN ÉTANT
SOI-MÊME
Le Club des Entrepreneures Éco-responsables de Gironde a organisé son premier forum les 8 et 9 novembre dernier à Cenon. Ce fut notamment l’occasion d’une conférence animée par Léa Rainier, présidente du club, sur le thème des entrepreneures atypiques, avec plusieurs témoignages.
Personnalités hypersensibles, multi potentielles, zèbres (1), comment se définissent-elles ?
Lidy Zulke-Trokhatcheff est fondatrice de la Forêt qui Pousse. Elle accompagne depuis six ans les porteurs de projets éthiques et engagés. « On ne rentre pas dans les cases du travail conventionnel. Nous formons une communauté de multi potentiels qui s’intéressent à beacoup de choses. C’est une tendance qui tend aujourd’hui à se développer. »
Céline Afonso-Tirel est fondatrice de l’association Les Entrepreneures Bienveillantes et de l’agence de communication sociale media Belle & Hugo. « J’ai créé mon activité il y a sept ans, avec comme objectif de sortir des carcans de la société et des emplois traditionnels. C’est un processus long mais c’est génial. On apprend à se connaître. Je ne me bride plus, je suis juste moi-même. »
Anaelle Sorignet a créé le blog La Révolution des Tortues et elle est auteure du livre « On ne sauvera pas le monde avec des pailles en bambou » (2) « J’exerce le métier de coach depuis cinq ans. Je conjugue ma sensibilité écologique avec le développement personnel. L’un nourrit l’autre. Je crée un lien intime avec moi et avec les autres. L’hypersensibilité n’est pas un frein. Mes émotions sont acceptées et cela crée une empathie avec les autres. »
Des entrepreneures qui sont en accord avec elles-mêmes et qui n’ont pas peur de le montrer !
Alain Duleu-Burré
De gauche à droite, les trois entrepreneures atypiques ainsi que Léa Rainier, fondatrice de My Petit Change ©ADB
1. Un zèbre se définit comme une personne à Haut Potentiel, « difficilement apprivoisable »
2. paru le 13/10/2020 aux éditions De Boeck