Plusieurs critères concernent la protection contre les chaleurs
estivales et la prise en compte du risque d’inondation. ©Arthur Péquin

Une exposition a eu lieu à la Maison de l’Architecture (1) suite au lancement du Label Bâtiment frugal Bordelais par la ville de Bordeaux.

Nous avons rencontré Marlène Prost, chargée de l’administration et des publics, qui nous a expliqué ce qu’était ce label, et les raisons de sa création.

POURQUOI CE LABEL ?

Un manifeste a été rédigé en 2018 à l’initiative d’un architecte et d’un ingénieur appelant à la frugalité concernant l’habitat pour répondre aux enjeux climatiques. Depuis, plus de 12 000 personnes l’ont signé. Des groupes se sont créés pour faire évoluer les choses, dont un groupe Gironde – Dordogne. L’exposition vise à « resituer la création de ce label » qui vise à couvrir tous les profils de construction : un particulier qui construit sa maison seul, ou bien assisté par un architecte, et les immeubles collectifs édifiés par des promoteurs.

CONTENU DE L’EXPOSITION

C’est la troisième catégorie, les grands ensembles, qui est présentée. Les projets sont très différents dans leur avancement. Certains immeubles sont déjà construits, avec des améliorations, d’autres pas encore. Parole est donnée aux architectes et aux opérateurs pour qu’ils puissent exprimer leur ressenti sur ce label qui rassemble 42 critères dont certains seront prérequis pour l’obtenir, et d’autres à rechercher. Sur les panneaux de l’exposition, il est possible de voir ceux auxquels il a été répondu. « Certains seront obligatoires à terme. » Il s’agit de « faire mieux avec moins, de l’adaptation au monde de demain et de la bienveillance avec les territoires d’accueil. »

Marlène Prost nous donne en exemple la ventilation naturelle qui permettra de s’affranchir de la climatisation. Il faut aussi envisager l’adaptation des bâtiments dans le futur, par exemple, faire en sorte qu’une école puisse devenir une salle polyvalente ou un habitat.

« L’usage est amené à changer sur le long terme. »

Il faut aussi considérer l’avis des personnes pour qui seront faites les constructions et adapter l’habitat à leur profil pour « éviter de rester dans un modèle standard imposé. » Faire travailler les entreprises locales sera aussi encouragé, le tout pour viser à un «urbanisme régénérateur» qui lui redonne des qualités perdues.

Des critères enrichissants pour le futur.

Ellen Duleu-Burré

Projets d’habitat collectif en cours de réalisation. ©Arthur Pequin

 

1. 308 Avenue Thiers, Bordeaux