Laura de Francolini, la fondatrice de la marque, avec ses premiers jouets disponibles. ©Coraline Bertrand
Installée dans le quartier de la Bastide, Laura de Francolini a lancé sa marque de jouets, Louise et Gabriel. Son objectif ? « Proposer des jouets sains et vraiment adaptés aux enfants ».
Halte au plastique ! On pourrait résumer ainsi le leitmotiv de Laura de Francolini, mère de deux enfants de 5 et 3 ans, qui a travaillé huit ans chez JouéClub, « en charge du marketing produit, sous la marque distributeur ». Une expérience qui lui a permis de constater qu’« énormément de jouets sont fabriqués avec du plastique, une matière qui n’est pas stable. Les jouets ne sont pas testés sur les enfants, leur conception n’est pas assez réfléchie par rapport à l’usage qu’ils en font et le fait qu’ils les mettent en bouche».
Face à ce constat, la mère de famille décide de créer, il y a deux ans, sa propre entreprise de jouets « sains ». Laura de Francolini part en quête d’une matière stable et sans danger pour l’enfant : elle visite une dizaine d’usines et demande conseil à des ingénieurs matière.
Le silicone est une matière stable,
non issue du pétrole
« J’ai d’abord pensé au caoutchouc, mais cette matière naturelle vieillit mal et moisit. Puis j’ai découvert le silicone, une matière composée de sable, de quartz et d’hydrogène, non issue du pétrole. » Pour aller au bout de sa logique, la néo-entrepreneure choisit un silicone de qualité alimentaire, qui passe au lave-vaisselle.
« Adaptés et inclusifs »
Une fois la matière choisie, l’ancienne Parisienne – Bordelaise depuis neuf ans – se fait accompagner par une psychomotricienne et une designer industrielle pour concevoir ses jouets. « Je voulais qu’ils soient le plus adaptés possible aux tout-petits et inclusifs. Car, au moment où je montais ma boîte, ma nièce était diagnostiquée porteuse d’un handicap », explique la jeune femme.
Laura de Francolini a travaillé sur quatre références à ce jour : un puzzle, un hochet, une boîte à formes et un bonhomme à empiler. Une campagne de financement participatif lui a permis de lancer la production en avril 2022. Si ses jouets sont fabriqués en Chine pour des raisons de coût (et acheminés en France par train), ils sont bien « conçus en France ».
La phase de commercialisation commence tout juste : Laura de Francolini a reçu 1 000 exemplaires de chaque référence en novembre dernier. « Je propose de la vente en ligne et aujourd’hui, 25 boutiques indépendantes proposent mes jouets : à Paris, sur l’île de Ré, à Strasbourg… mais pas encore à Bordeaux ! J’ai aussi pu démarcher des enseignes allemandes, lettones et lituaniennes lors d’un salon à Paris. »
Laura de Francolini aimerait aussi proposer des jouets en liège et travaille actuellement sur un chariot de marche « réglable en hauteur ». Pour s’adapter encore et toujours à tous les enfants.
Coraline Bertrand
www.louiseetgabriel.fr (de 20 à 45 euros le jouet).
Pour découvrir plus d'articles
Abonnez vous et recevez le journal en version papier et/ou numérique.