Chaque explo-photo permet de découvrir des pépites
 ou incongruités, selon les points de vue.
©Coraline Bertrand

  

Depuis 2010, la photographe Françoise Duret propose, via son association L’Esperluette (basée à Bassens), des explos-photos, c’est-à-dire des balades où on prend le temps d’explorer les recoins de la Rive droite tout en faisant des photos.

Ce samedi de septembre, le rendez-vous est donné à Lormont, dans le quartier de La Ramade. Le petit groupe compte quelques habitués, ravis de retrouver Françoise Duret pour cette explo-photo de rentrée. « C’est un quartier d’anciennes friches, d’entrepôts, en pleine reconversion : on y voit beaucoup de nouveaux immeubles », explique la photographe, accompagnée de son
conjoint.

La balade démarre, chacun marche à son rythme et s’arrête quand il veut pour photographier ce qu’il lui plaît, sans connaître à l’avance le parcours. Le but étant de mettre ensuite en ligne ses images sur le blog de l’association(1).

Françoise Duret passe beaucoup de temps à repérer les lieux, découvrir de nouveaux endroits et organiser des boucles pour éviter de revenir sur ses pas durant l’explo-photo. La photographe fait déjà du « repérage de chantiers pour le GPV (Grand projet de villes, NDLR) », ce qui l’aide bien. Elle organise en moyenne une explo-photo par mois.

« On confronte nos regards »

Claude, 74 ans, fait partie des anciens. Il vit à Pessac et adore marcher. Membre de trois clubs de rando, le septuagénaire parcourt « 60 km par semaine » et aime « découvrir la Rive droite, des lieux qu’[il ne connait] pas et faire des photos ». Passionné, il est souvent le plus prolifique du groupe et surtout le plus réactif  pour les envoyer à Françoise, le soir même en général !

Monique et Laurence connaissent bien Françoise et L’Esperluette, elles aussi. Toutes deux habitent la Rive droite et pratiquent la photo depuis des années. « Au fil du temps, on a vu des choses qui n’existent plus, la transformation de Bacalan, le Grand Dragon à Bouliac… », détaille Laurence, 57 ans. « Monique divague, elle voit des choses que personne ne voit. C’est l’intérêt de partager nos photos, on confronte nos regards », précise Françoise Duret.

Ce jour-là, la balade prévue pour durer 2 h 30 durera plutôt 3 h 30, en faisant passer le groupe au-dessus de la rocade, le long du Bassin Archevêque (bassin de retenue d’eau à Lormont), sous l’A10 à Carbon-Blanc, dans un quartier résidentiel de Sainte-Eulalie… Une belle boucle qui aura permis de découvrir la ville sous un autre angle. Et comme L’Esperluette cultive un esprit de partage, chaque balade s’achève autour d’un apéro. Car, comme le dit l’adage : « Après l’effort, le réconfort » !

Coraline Bertrand

(1) http://explosphotos.canalblog.com
Contacts : 06 23 99 59 77 ou esperluette.asso@gmail.com
Facebook : @Lesperluette.asso

 Lors d’une explo-photo, on fait des photos,
 on observe, on discute.
©Coraline Bertrand

 La balade a fait passer le groupe au-dessus
de la rocade.
©Coraline Bertrand

 Monique et Claude (en arrière-plan)
sont des fidèles de L’Esperluette
©Coraline Bertrand