
Faites des bulles ©Up&Co-Virginie Wiblé
Mi-mai, nous avons retrouvé un festival manquant à la Rive droite depuis deux ans, Faites des Bulles. Ce festival de la BD a rouvert ses portes aux familles avides de mieux connaître le 9e art. La plupart sont reparties avec de beaux souvenirs et une bande dessinée dédicacée sous le bras.
Un festival grand public
Le 14 et 15 mai, la ville de Bassens a logé une nouvelle édition du festival de la BD, visité autant par des bédéphiles que par des familles curieuses. Ces dernières accompagnaient leurs enfants qui s’étaient, tout au long de l’année scolaire, improvisés auteurs et dessinateurs de BD. L’initiative vient de l’association Passage à l’Art promouvant un projet éducatif et artistique aux valeurs de la culture, de la créativité et de l’art. Si vous avez manqué l’évènement, pas de panique, il verra à nouveau le jour début mai 2023 à Cenon.

Guillaume Trouillard parle de son travail ©Aude Brès
On tire beaucoup de plaisir à déambuler dans ce festival à taille humaine
Survivant de la pandémie
Reporté deux ans de suite à cause l’épidémie mondiale, les organisateurs furent soulagés de voir enfin le projet renaître. Ces derniers avaient comme seule alternative une exposition virtuelle sur leur site internet, à laquelle l’association Unisphère a collaboré. L’évènement gratuit a réuni 1500 personnes, un nombre en augmentation par rapport aux dernières éditions physiques, qui traduit une longue organisation de qualité. On tire beaucoup de plaisir à déambuler dans ce festival à taille humaine, à rencontrer les 40 auteurs et dessinateurs de BD professionnels, présents pour dédicacer et discuter avec le public.
Un programme bien fourni
Différentes activités ludiques s’étalaient au long du week-end comme un jeu dessiné, de la sérigraphie, des BD en craie sur le sol devant l’Espace Garonne ainsi que des fresques participatives. À tout cela s’ajoutait une exposition de planches, d’affiches et de structures toutes dans le thème de cette année « Jardins ima-
ginaires ». Une affiche en particulier retenait l’attention, celle présente sur le poster du festival. Réalisée par Guillaume Trouillard, elle représente un personnage iconique du monde de la BD, Little Nemo, figure importante de l’onirisme et de la psychanalyse dans la bande dessinée. Guillaume Trouillard faisait partie des nombreux dessinateurs présents avec d’autres grands noms du 9e art comme Nicolas Dumontheuil, lauréat du Fauve d’Or, Dav à la carrière internationale ou encore Carbone dont les BD se vendent en millions d’exemplaires.
Un milieu stéréotypé
Parmi un choix immense de tous styles de BD, les auteurs étaient séparés selon leur public, soit enfant, soit adulte. Une idée pratique mais choquante visuellement : d’un côté s’alignait une rangée de femmes et d’un autre une rangée principalement composée d’hommes. Pour cause, le simple fait que les femmes dans le milieu de la BD soient sous-représentées et qu’elles se dirigent en majorité vers la bande dessinée jeunesse. Mais on constate une évolution vers l’égalité notamment dans les formations à ce métier où les femmes sont aussi nombreuses que les hommes.
Aude Brès