Symphonie en orange : les trésors vintage de la ressourcerie Pépites et des habitants d’Artigues. ©Françoise Rouquié
Le mois dernier, une exposition originale et très participative a meublé agréablement la médiathèque Gabriela Mistral. Aux côtés d’oeuvres du FRAC Nouvelle Aquitaine, des étudiants de licence d’Arts plastiques de l’université Bordeaux Montaigne, qui avaient travaillé sur le thème des chaises, exposaient leurs réalisations et projets. Les imaginations s’étaient libérées en des « variations-chaises » joyeusement surréalistes. Étaient présentes aussi la société BOQA créatrice de mobilier à Saint Loubès et la ressourcerie REPITEZ d’Artigues. Les Artiguais eux-mêmes avaient été sollicités pour rassembler une collection d’objets iconiques des années 60 à 80. Couleur et nostalgie ! Partenariats, ouverture à toutes les formes d’art et culture pour tous, telles sont les tendances qui orientent les projets nombreux de l’équipe culturelle d’Artigues. «Sur les thèmes de la santé, de la vie sociale, du développement durable et des jeunes nous proposons une programmation variée» nous dit Corinne Lesbats l’adjointe à la culture, pour éveiller la curiosité et favoriser l’échange.
Françoise Rouquié
Inconfort, instabilité : allégorie de l’expression « Avoir le cul entre 2 chaises »
Travail d’Agathe, étudiante en arts plastiques. ©Françoise Rouquié
1. www.artigues-pres-bordeaux.fr
Bordeaux-Bastide : Alternative urbaine, balade Bastide-Floirac
Une balade commentée pour découvrir mon propre territoire ? et sur une trottinette électrique ? Insolite et même excitant, je m’inscris : https://bordeaux.alternative-urbaine.com/nos-balades/. Et me voilà, ce beau samedi d’octobre, au RDV du Lion bleu devant des trottinettes alignées. On essaie… Ouh là là, mais bientôt on maîtrise. Gabriela notre guide se présente et donne le ton : « Bordeaux Bastide, Floirac, nous allons partir à la découverte de ces quartiers, sous l’angle de leur passé ferroviaire ». Elle connaît bien son sujet: elle l’a étudié de près, et nous le présente avec passion: Floirac, la vigne plantée dans les terres basses des palus, puis le phyloxéra qui anéantira le vignoble, l’arrivée de l’industrie, chaque usine reliée au port par une voie ferrée particulière, les gares desservies par les trains, par les trams. Et puis les usines qui cèdent peu à peu la place à l’urbanisation intense.
Les trottinettes filent maintenant le long du quai de la Souys par l’allée des Angéliques jusqu’au pont Saint Jean. Fer, avec ogives-béton pour les piles. Plus loin nos bolides obliquent vers la gauche, direction l’étang du roseau floiracais où les pêcheurs ont gardé la main sur l’aménagement. Moment d’aimable contemplation tandis que notre guide raconte les lieux et les gens. À côté, la place Francisco Goya. Pourquoi ? Ici furent les arènes de Floirac, les couleurs et la musique, les cris des aficionados. Temps révolus, elles ont été démontées. Retour par des rues tranquilles que je n’avais jamais empruntées, passage par la Benauge et sa cité Pinçon art déco dans ce quartier populaire, que Jacques Chaban-Delmas fit visiter en 1960 à Nikita Khrouchtchev, premier secrétaire du parti communiste d’URSS. Puis l’étonnante maison cantonale de la Bastide, bel édifice Art nouveau dominé par son imposant beffroi. L’heure avance, il faut bien rentrer mais c’est à regret car l’itinéraire et les commentaires originaux de notre « éclaireuse » ont soutenu l’intérêt tout au long de cette balade variée. Gabriela est prête pour être engagée comme guide conférencière : elle en a l’étoffe ! Moi je rends ma monture à roulettes, le dos cassé, mais l’esprit content. Bravo l’Alternative urbaine !
Françoise Rouquié
Gabriella ©Françoise Rouquié