Philippe Duhamel, membre des Fous de Palmiers ©Danièle Heyd

L’association des Fous de Palmiers regroupe en France 250 amateurs de cet arbre exotique. Philippe Duhamel, son délégué régional pour la Gironde et la Dordogne, évoque son rôle.

 

L’association, née en 1979, a pour but de multiplier les contacts entre tous les passionnés du palmier pour échanger des expériences. Ces rencontres périodiques permettent de visiter des jardins ou des parcs ornés de ces arbres remarquables, de participer à des Foires de jardins. La revue trimestrielle, Le Palmier, revient sur ces différentes découvertes.

Lors de l’assemblée générale, les visites de parcs durent quatre jours. L’association organise des voyages en Amérique du Nord ou dans les Départements d’Outre-Mer pour observer des palmiers particuliers, inadaptés à nos climats comme le Washingtonien. Pour Philippe Duhamel, ces visites sont surtout « un plaisir des yeux. On est ébahi par la grandeur et l’importance de certains palmiers ».

Une autre tâche de l’association est d’informer les amateurs sur les prédateurs comme le papillon du palmier (paysandisia archon) présent en Gironde depuis trois ou quatre ans. Parmi les moyens de lutte proposés, on remarque le traitement naturel à l’aide d’un liquide contenant des nématodes que l’on injecte dans le cœur de l’arbre. C’est lors des salons de jardins ou par le site internet que ce fait cette information auprès des gens.

On est ébahi par la grandeur et
l’importance de certains palmiers

Trois espèces différentes de palmiers avec en
 premier plan le palmier nain bleuté
©Danièle Heyd 

Histoire de palmiers

Le palmier est sur terre depuis 85 millions d’années et n’existait que dans les régions chaudes. Il est apparu dans nos pays tempérés, il y a trois siècles, selon Philippe Duhamel, auteur de deux articles sur l’histoire de la découverte du palmier en Europe. Il existe 200 genres et 2500 espèces de palmiers mais on n’en trouve très peu en France. Le plus commun est le chamerops humilis à stipe (tronc) unique ou à plusieurs stipes, issu d’Afrique du Nord. Le palmier chinois (trachycarpus fortunei) pouvant mesurer 12 m de haut, se plait dans le Sud-Ouest alors qu’il pousse en altitude.

En général, le passionné de palmiers commence par les cultiver en pots pour le plaisir des yeux puis comme Philippe Duhamel, par les planter dans son jardin quand il en a beaucoup et d’espèces différentes. Et là « c’est l’évasion, le plaisir de se sentir ailleurs, c’est l’image emblématique des pays exotiques ». Le palmier devient porteur de rêve.

Danièle Heyd  

Un palmier chinois ©Danièle Heyd